On First Looking into Chapman's Homer
Much have I travell'd in the realms of gold,
And many goodly states and kingdoms seen;
Round many western islands have I been
Which bards in fealty to Apollo hold.
Oft of one wide expanse had I been told
That deep-brow'd Homer ruled as his demesne;
Yet did I never breathe its pure serene
Till I heard Chapman speak out loud and bold:
Then felt I like some watcher of the skies
When a new planet swims into his ken;
Or like stout Cortez when with eagle eyes
He star'd at the Pacific—and all his men
Look'd at each other with a wild surmise—
Silent, upon a peak in Darien.
John Keats
Première Rencontre avec Homère de Chapman
Beaucoup ai-je voyagé dans les domaines d’or,
Et maints états splendides et royaumes contemplés;
Autour de maintes îles occidentales suis-je allé
Où des poètes fidèles à Apollon tiennent leurs trésors.
On m’a souvent parlé d’un immense corps
Qu’Homère, profond, régissait comme sa principauté;
Et pourtant je n’ai jamais respiré sa pure sérénité
Jusqu’à ce que j'entende Chapman parler clair et fort.
Alors je me sentis comme un guetteur des cieux
Quand une planète nouvelle apparaît dans son champ;
Ou comme lorsque Cortez, aigle puissant, de ses yeux
Contempla le Pacifique – et tous ses hommes errants
Se regardèrent dans la conjecture sauvage des dieux –
Silencieux, sur une cime à Darian.
John Keats (traduit par François Holmey)
Lu par Maite Jáuregui
Symphonie No. 6 en fa majeur, dite 'Pastorale', Op. 68: V., Beethoven
L'Orchestre de Philadelphie, Riccardo Muti
Au Pied du Sinaï, Toulouse-Lautrec
Galerie Nationale d'Art, Washington